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L’Aube, 29 novembre 1947

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L’Aube
29 novembre 1947


Extrait du journal

Confusion extrême et nouvelle extension des coups de force et des sabotages, tels sont les deux traits principaux qui ont marqué hier la situation chez les cheminots et les postiers. Certes, la majorité des ouvriers continue à se prononcer contre la grève, et l'hostilité à tout mouve ment politique persiste chez la plu part. Mais une minorité de plus en plus agissante, de plus en plus au dacieuse et « hors la loi » tend à rendre les conditions de travail véri tablement impossibles. Dans les gares et sur les voies, les acte3 de sabotages deviennent des actes criminels. Ainsi, â la Villette, un gréviste, après avoir mis une locomotive en marche, en est descendu. Si l’aiguilleur, à son poste, n’avait pas fait dérailler la machine, c’était une catastrophe. A Nanterre, des câbles servant au fonctionne ment des signaux ont été dénudés et reliés, provoquant un court-cir cuit. Changement de tactique...

À propos

L’Aube est fondée en 1932 par Francisque Gay et Gaston Tessier. Ce journal d’opinion, d’obédience catholique et de gauche, a d’abord beaucoup de mal à rallier les catholiques démocrates du pays à cause de son positionnement pas vraiment clair entre socialisme et Église. Il arrive néanmoins à fidéliser un lectorat restreint. Pacifiste et favorable à la politique de Locarno, L’Aube fut souvent violemment attaquée par la droite catholique ainsi que par l’extrême droite, notamment L’Action française.

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