Extrait du journal

Nos marchands de bois prétendent que nos forets sont inépuisables. Nos bois poussent avec tant de rapidité que pendant qu’on les rase d’un côté ils repoussent de l’autre. Les touristes sont étonnés que Brades les eaux minérales ne soit pas un second Vichy, Bradeyrous, M. Bonnet ne vous oubliera pas ; lui aussi est dé l'aoûtré constat dé lo mountogno. La maison Coilcuile, de Lyon, qui a bien voulu nous faire goûter la liqueur d’nivelle fabriquée en Russie s’occupera de nos vendangeuses de la montagne. La maison Audibcrt, de Marseille, reçoit déjà notre gentiane dorée. Les ingénieurs Foucoult, qui exploitent les tourbières de l’Oise, font l’essai de celles de nos contrées. La Belle Jardinière de Paris demande des échantillons de nos dentelles; prenez garde. Mesdames du Monastier et de Crapone, vous ne pourrez pas en fabriquer assez. Barnet, de Grézes, vient de prendre plusieurs brevets pour utiliser des produits encore inexploités dans le plateau central de César. M. Ménard attaque le pont de Bessac, il en avait besoin. Montagnards, un peu de patience, la lutte contre les retardataires commence. Vous, duc de Lapillerie et vous baron Coudepigne, enlevez les champs de la Barnéte, faites plaider nos montagnards, entretenez la haine, la vengeance, et nous serons bientôt les maîtres. A l’avenir nous entretiendrons, avec l’autorisation de M. Louis Bonnet, les abonnés de nos montagnes, sur les fournitures des sabots, galoches, chaussures de toutes sortes, pierres de taille, bots, beurres, fromages, chanvre, genièvre, orges, avoines, pommes de terre, qui sont demandés par des fournisseurs et des entrepreneurs. C’est M. Racine, 0, rue Say à Paris qui nous prêtera son concours....