Extrait du journal

instruire. Ils voient des trônes séculaires crouler autour d eux et ils doivent penser que le moment est peu favorable pour en relever un chez nous. Il y a des hommes de valeur dans ce parti, des hommes qui par tradition de famille jouissent autour d’eux d’une grande influence. S’ils continuent à bouder le Gouvernement de la République, ce sont autant de forces perdues pour le pays. Pour quoi n'essaieraient-ils pas de s’y rallier ? La République n’a pas fuit trop mauvaise figure dans le terrible conflit mondial dont nous sortons ; elle a su trouver des hommes, une pléiade de généraux comme on n'en vit jamais de plus grands ; elle nous rend l’Alsace Lorraine ; elle est auréolée par la victoire On peut s’y rallier sans honte, sans craindre de déchoir. Pourquoi les hommes intelligents du parti royaliste ne se joindraient-ils pas aux hommes modérés du parti républicain — et tous le seront demain nous l’espérons pour organiser un gouvernement sous l’égide duquel tous les citoyens puissent vivre, tra vailler et se développer au lieu de se consumer en luttes stériles ? Enlin et il faut le dire, pourquoi ne formeraient ils pas avec nous un bloc solide, capable de résister à la poussée des hommes de désordre qui les menacent autant que nous, peut être plus que nous "invasion du Bolchevisme qui n’est qu'un retour à la barbarie des anciens temps et qui, s’il parvenait à s'implanter en France ferait peser sur nous le despotisme le plus lourd et le plus abject qu'un pays ait jamais connu On peut en juger par l'exemple de la malheureuse Russie. Je n’exprime ici que des opinions persnn nelles. Je n’ai point mandat de les soumettre aux divers partis qui, jusqu à ce jour, ont considéré notre pays comme une arène poli tique et qui auraient aujourd'hui le devoir de faire la paix pour aider la France, si riche de gloire, mais couverte de tant de ruines, à se relever. Je ne suis rien qu’une voix Je serai peut être celle qui crie dans le désert : i or lamantin in de séria. Je n’en crois pas moins •’e mon devoir de lancer cet appel aux bons citoyens, à tous les hommes de bonne volonté, de les convier à se rapprocher, à se grouper, à s’unir, et aban donnant les vieux cadres vermoulus pour des formations plus nobles et plus hautes, à ira vailler ensemble d'un seul cœur au salut et à la grandeur de la patrie. Gustave KAVANAGH....