Extrait du journal

réclame, affranchir ses fonctionnaires d’une charge gênante, et les placer tous, riches et pauvres, sur un pied d’égalité pratique. Par une ingénieuse application des règles de la mutualité, le ministre des Finances a établi entre les agents sou mis au cautionnement une assurance mutuelle contre les malversations ou les détournements qui peuvent se pro duire au détriment du Trésor. On comprend la satisfaction avec laquelle cette mesure a été accueillie et l’empressement avec lequel les fonction naires intéressés ont tenu à témoigner leur reconnaissance à M. Caillaux en lui offrant un « Livre d’Or », richement enluminé, où leurs signatures figurent par milliers, et une plaquette en or d’un fort joli travail. Le ministre des Finances a profité de la circonstance pour préciser, avec sa clarté ordinaire, le caractère et la portée de cette réforme. Il a tracé en même temps le tableau idéal d’une adminis tration publique basée sur l’Association pour le travail, « avec une hiérarchie et une stricte discipline, plus nécessaire encore dans notre démocratie que dans les régimes d’autorité. » Il n’y a pas un républicain en France qui ne joigne son approbation aux applaudissements qui ont accueilli le discours de M. Caillaux. TROP DE PARTI PRIS...