Extrait du journal
FRANCE-ANGLETERRE Il serait paradoxal de soutenir, comme Font essayé certains de nos confrères, que la réception de nos marins en Angleterre, que la visite des cuirassés anglais à Brest d abord, et que celle de notre escadre à Cowes et à Portsmouth sont des événements sans importance. Les réceptions de Cowes et de Portsmouth ont été, de la part, non seulement du gou vernement, mais encore du peuple anglais, l’occasion de manifestations véritablement surprenantes, et réellement inattendues, quand on connaît le caractère anglais, plutôt froid et réservé. Ç’a été de l’enthousiasme, uue manifestation de sympathie, mais de sympathie laisonnée, expliquée dans les toasts portés et dans les discours prononcés. Le roi Edouard a tenu à venir lui-même à bord du vaisseau amiral français pour sou haiter la bienvenue à nos officiers et à nos marins, et pendant les deux ou trois jours qu’a duié cette visite, les sentiments expri més par la population se sont tenus au môme niveau de sympathie, d’enthousiasme. Sympathie raisonnée, avons-nous dit. Certes ! L’on sait, et eux-mêmes ne s’en ca chent pas, que les Anglais ne se laissent pas guider, dans la direction de leur politique, par le sentiment. Gens pratiques, ils ne re cherchent que ce qui peut leur être utile. Ils donnent, il est vrai, le moins possible et de mandent beaucoup eu retour. Et parfois même, ils demandent à être payés d’avance. En l’espèce, il s’agit de vivre en bon accord avec cette nation dont nous ne sommes séparés que par un étroit bras de mer, qui est notre meilleure cliente, et qui, eu somme, ne demande que la liberté la plus absolue pour son commerce, pour ses échanges. Cet égoïsme, qui est l’idée directrice de la politique anglaise, étant bien connu, c’est à nous de prendre des précautions, de ne nous engager avec l’Angleterre que sous bénéfice d’inventaire et en toute connaissance de cause, en précisant bien ce que l’on nous demande, et ce que l’on nous doit donner eu retour. Un accord intime de la France et de l’An gleterre doit être considéré comme une ga rantie de paix pour l’Europe, surtout depuis l’affaiblissement de la Russie, avec laquelle nous devons maintenir et resserrer notre alliance. Cet accord avec nos voisins d’outre-...
À propos
Fondé en 1878, L’Avenir de la Mayenne est un quotidien régional publié à Laval, puis à Rennes. Il change de nom en 1932 pour devenir Le Républicain de la Mayenne avant de disparaître en 1942.
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