Extrait du journal

qui puisse en faire suspecter l'immaculée j pureté. J’ajoute qu’elles seront républi- j caines, et républicaines modérées ; qu’elles j ne se poseront pas sur un de ces deux ter- I rains que je considère comme funestes . pour l’avenir do la République : ni le ter- j rain de la révision ne ia Constitution, ni j le terrain de la division. « Un ne posera pas la question de la révision parce que la France est le pays du bon sens, et que la révision est deman dée par les partis monarchiques qui par fois donnent la main à ce qu’on appelle les partis avancés. Ces partis profitent do i agitation pour dire qu on avait promis la stabilité et qu’on ne tient pas cette pro messe. « Sur le terrain de la révision, non plus, on ne parviendra pas à faire les élections. Ce n’est pas le radicalisme qui a fondé la République ; ce n’est pas le radicalisme qui a opéré les réformes. Je ne crois pas qu’il puisse faire le procès aux républicains modérés. La République modérée ne s’est opposée à aucune réforme demandée. « Mûrie dans le pays, c’est la politique modérée qui a fait campagne contre le cléricalisme, qui a appliqué la réforme de l’éducation. « C’est à la politique modérée qu’on doit l’initiative de la réforme de la magis trature. Tous les grands problèmes, s’ils sont résolus, le seront par les modérés. Sur le* terrain do la réforme des impôts, nous n’avor s pas hésité ; nous avons pensé qu’il fallait les alléger. En quatre ans, nous les avons réduits de 280 millions. C’est à la République dirigée par des répu blicains modérés qu’est dû ce résultat. Eh bien ! pourra-t-on diviser ce grand parti républicain? Non 1 Parce que s’il y a une aile droite et une aile gauche, il y a • un centre, un corps d’armée qui relève tous les excentriques. Nous ne nous désu- , nirons pas, parce qu’il n’y a pas de raisons • pour nous désunir. Au contraire, on s’uni- • ra parce qu’il y a des raisons considéra- j blés d’être amis. Ce serait une illusion j funeste d’aller à la bataille électorale sans , tenir compte du parti monarchiste encore ? représenté en nombre dans le Parlement. : Son union avec l’extrême gauche serait j un péril pour la République. ♦ * - ! A rapprocher de ce passage du discours j de M. le président du conseil un article de la République française, qui a paru vingt-quatre heures auparavant, et dont la...