Extrait du journal
Aux noms d'Arthur de Beauregard et d’Olivier Fleury, tués dans la guerre de 1870-71, il faut ajouter le nom de Louis Lemonnier, qui fut blessé au pied par un éclat d’obus et subit l'amputation à Montbéliard. Il mourut des suites de sa blessure, et sa mère qui avait entrepris de se rapprocher de lui au prix de mille difficultés, eut la douleur d’arriver trop tard. Le 8 mai, nos mobilisés revenaient de Toulouse. « Tous cesjeunes hommes, dit une feuille locale, avaient l’air con tent de rentrer au sein de leurs familles. Leurs uniformes paraissaient quelque peu délabrés, ce qui s’explique par le manque absolu de rechange. Du reste, leurs visages, hàlès par le climat du Midi, ne portaient l'empreinte d’aucune alté ration ni souffrance. Les manœuvres actives du camp paraissaient avoir entre tenu la vigueur et la santé chez ces militaires... * Le Conseil municipal de Bagnères change quelques noms de places ou de rues : la place Napoléon devient place de Strasbourg ; on baptise rue d’Alsace la rue qui va des Platanes a l'Hospice, et rue de Lorraine la rue Cabardos actuelle. La saison d hiver, par le fait de l’exode de beaucoup de Parisiens, se trouva, en 1870 71, avoir été plus animée que de coutume. Plusieurs familles de la capitale se réfugièrent à Bagnères, comme d’ail leurs à Pau, a Biarritz, etc., et n'eurent qu’à se louer de leur séjour parmi nous. Il y eut aussi, dans le nombre, des familles étrangères, habituées à vivre à Paris pendant l'hiver et qui gardèrent un bon souvenir de notre climat et de notre ville. Dans le courant du mois de mars, l’administration supérieure demanda à la Ville de Bagnères si elle pouvait four nir le logement à 3 bataillons du 80e de ligne. Le Conseil municipal délibéra et donna une réponse négative ; il fit re marquer que Bagnères avait largement payé sa dette à la défense nationale, en organisant ses ambulances ; en partici pant à l’organisation de trois compagnies de francs-tireurs ; en fournissant des dons en argent et en nature aux blessés, aux combattants, aux prisonniers; en logeant chez l’habitant, pendant sept mois, deux mille trois cents cavaliers ou fantassins; en votant 100.000 francs pour la défense du pays, etc. Bagnères résista à la tentation de devenir une garnison, préférant concen trer ses efforts pour se développer...
À propos
Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.
En savoir plus Données de classification - bagnères
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