Extrait du journal
depuis sept mois, une défaite morale aussi humiliante. Que devons nous faire pour seconder nos soldats et nos alliés dans leur rude labeur? « Il faut prier. Dieu seul tient dans ses mains le secret de la victoire... 11 faut prier d’abord pour une cause juste, et, par la miséricorde de Dieu, c’est là notre cas. Il faut ensuite prier avec une conscience pure... Il faut enfin prier avec persévérance et confiance. c Sans doute, Nos Très chers Frères, cette prière de la France devrait être officielle et nationale, comme l’est celle de nos Alliés. Hélas ! nous sommes bien obligés de constater chez nous, à cet égard, une abstention, une lacune que nous ne pourrons jamais assez déplorer. Car ce silence, ce mutisme athée, cons titue en soi la plus grave injure qui puisse être faite à Dieu... « Suppléons, autant qu’il est en nous, à cet effacement officiel, en multipliant les manifestations de notre piété ». Et Sa Grandeur énumère les œuvres de foi et de piété qui couvrent notre sol et prouve «que la France est un peuple fon cièrement religieux ». Plus loin, la Lettre Pastorale met en évidence l’union admirable du prêtre et du soldat : « L’héroïsme, chez les défen seurs de notre Patrie, s’unit de façon intime à la Religion, si bien que jamais on n’a vu nulle part une armée pius chrétienne... Les prêtres et les séminaristes mon trent un admirable dévouement : on les voit • joyeusement mêlés aux braves enfants de notre peuple, défendre, au prix de leur vie, la cause de leur D:eu * et de la France ». Encourageons les uns et les autres « en leur montrant que nous partageons pleinement leur confience... Honte aux semeurs de panique, aux propagateurs de nouvelles déprimantes et d’insinua tions perfides 1 Ce sont des agents de l’ennemi; traitons-les comme de - cri minels. Entourons nos soldats d'une atmosphère de calme et d’assurance; qu’ils comptent sur nous, comme nous comptons sur eux. « Nous ferons la campagne ensemble », dit une mère à son fils. C’est là le vrai mot d’ordre. Accompagné du sourire venant du cœur des mères, des épouses, des amies, il fait fleurir et rend joyeux l'héroïsme. « Partageons aussi leurs souffrances. Sympathie veut dire souffrance en com mun. Pour eux, sachons travailler, nous priver, nous imposer des sacrifices..., pour envoyer à nos soldats des secours, des vêtements chauds, des douceurs* pour aider leurs famiLes, leurs enfants, pou,i les soutenir matériellement et mo...
À propos
Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.
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