Extrait du journal

Il s’est donc prononcé, l’Allemand assassin, Il a dit. fièrement, qu’il tiendrait sous sa main La France et toutes ses frontières, Qu’en deux jours, de Paris, il serait possesseur. . 0 pauvre roi de Prusse ! 0 stupide empt reur ! Rêve, rêve des nuits entières !... Rêve à nous enlever nos plus beaux monuments, A tuer les vieillards, les femmes, les enfants, A détruire enfin notre race, A laisser sans pitié quelque pauvre orphelin, Innocente victime et mendiant son pain Sur cette terre où tout s’efface. Prussien, quel est. tou nom ? Es-tu l’être innommé Dont le monde est honteux, stupéfait, alarmé De te trouver figure humaine? Tu ne connais de lois que celles des enfers. Et la rage s’étend sur terre et dans les airs, Sans frein, sans limite et sans chaîne ! Meurtres d’auges du ciel, dormant dans le berceau Auxquels le jour sourit sur un front pur et beau, Meurtres de feuimes sans défense ; Assassinats cruels des jeunes et des vieux Sans force et sans appui, levant là-haut les yeux, Vers le port de la délivrance ! Tu la forges ta race en des creusets d’aciers, Tu la crées inhumaine et superbe à tes pieds, Tu la fais ignoble et farouche ; Tu ne vis que de fer, que de feu, que de sang, Tu déchaînés ta force, hélas! sur l’innocent Qui repose encor dans sa couche ! Ah! la voilà vraiment, s’étalant dans ces lieux Ta kultur germanique, û monstre trop hideux Montrant ta haine inassouvie ! Jamais ni Tamerlau, ni l’affreux Djenghis-Khan N’auraient accumulé dans leur esprit méchant Plus de grossière barbarie !... ^ . L’Hirondelle. Février 1V15....