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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 16 mai 1915

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
16 mai 1915


Extrait du journal

Si Jeanne d'Arc a sauvé la France, ce n’est pas seulement par la force de son patriotisme : le patriotisme ne pouvait pas, b lui seul, faire d'une jeune fille, d’une paysanne qui ne savait ni A ni B. un grand capitaine ; mais c’est parce qu’elle était l’envoyée de Dieu. Le mira cle de la délivrance d’Orléans — comme l’appelait, du temps même de la bien heureuse, le chancelier Gerson — la vie toire de Patay, la marche merveilleuse sur Reims, cent faits le prouvent. Nous n’avons, d’ailleurs, qu'a l'en croire elle-même; elle l’a dit aux Anglais comme aux Français ; elle l’a dit jusque sur son bûcher ; elle l’a fait inscrire sur son étendard : elle venait « de par le Roy du ciel ». La « Fille de Dieu » Avec Jeanne d'Arc, c’était la force de Dieu qui venait au secours de la France. Et comment Jeanne était-elle déposi taire de cette force ? Pourquoi avait-elle été choisie ? Elle était très pieuse, ont dit d’elle tous les témoins. Le premier commandement de ses voix a été pour l’affermir encore dans cette piété. Elle jeûnait ; elle se confessait et com muniait avec ferveur ; elle était aussi charitable que pieuse et il lui arriva sou vent de céder son lit b de pauvres fem mes. Elle travaillait suivant sa condition et remplissait tous les devoirs de son état. Dans la place où Dieu l'avait mise, elle vivait de la plénitude de la vie chrétien ne ; elle méritait ce nom de « Fille de Dieu », que lui donnaient ses voix: « Fille de Dieu, va va... » La prière est l’arme de Jeanne Cette vie chrétienne, Jeanne la con tinue b l’armée, dans les camps et dans les villes. Son grand souci, sa grande préoccupation comme sa grande joie, est de trouver une église, d’entendre la messe. A Yaucouleurs, la veille de son départ, elle passe la nuit dans l’église de l’abbaye de Saint-Urbain ; à Sainte-Ca therine de Fierbois, elle entend trois messes de suite ; à Poitiers, elle se lève au milieu de la nuit pour aller prier à la chapelle. C'est la prière, ce sont les sacrements qui sont ses armes; c'est par la prière qu’elle obtient l’aide de ses Voix, la lumière qui la guide. Elle se met à genoux quand les hommes d’armes vont attaquer le fort des Tourelles. Son étendard avec sa double invoca tion « Jôsus-Maria » est lui-môme une...
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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