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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 18 décembre 1910

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
18 décembre 1910


Extrait du journal

Le maire de Jurançon, M. le comte de Navailles, invité récemment, en sa qualité de président du Bureau de bien faisance de sa commune, à signer avec le receveur de cet établissement le pro cès-verbal d’attribution des anciens biens de la Fabrique à l’Assistance publique, a refusé sa signature. Il s’est empressé d’ailleurs d’expliquer au préfet des Basses-Pyrénées les motifs de son refus. S’il faut en croire ce que l’on raconte, il n’usa point pour cela d’une phraséologie embarrassée. M. le Maire de Jurançon est de ceux qui parlent nettement : avec lui on sait vite à quoi s’en tenir. Il a qualifié l’attribution des biens de la Fabrique de confiscation sacrilège portant atteinte aux droits naturels de propriété etd’inviolabilitédu patrimoine de l’Eglise, et c’était ce qu’il fallait dire. Un honnête homme ne peut mettre son nom au bas d’un tel acte d’odieuse spoliation. M. le comte de Navailles le pense aussi. Qui donc l’en blâmerait? Aucun homme d’honneur certainement. Il n’ignorait sùrem mt point les consé quences de cette noble fermeté. Et c’est là dessus que bien des théoriciens d’une politique étroite et funeste, l’en treprendront, j’en suis sûr, et le blâmeront. Certains disent en effet : c’est une faute de laisser une place que l’on occupe bien et où l’on risque d’être mal remplacé. — Et je dirai avec tant d’autres : On ne saurait occuper noble ment une place, que lorsque on est assez résolu pour en descendre, plutôt que de transiger avec les principes d’honneur et de justice. Il est d’une fausseté incroyable et d’une origine bien révolutionnaire de croire que le devoir peut s’allier avec la moindre compromission et de prétendre que l’on va encore rendre service à la chose publique, quand on a donné même un semblant d’approbation à ce qui par essence doit ruiner la vie même de la nation. La loi ici, on sait ce qu’elle est! La loi c’est la consécration d’un vol, ni plus ni...
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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