Extrait du journal

La erse qui vient d'amener un conflit entre deux éléments monarchistes, ne saurait déterminer chez nous le moindre découragement. Le découragement ne peut éclore d'ailleurs que dans le cœur d’un scep tique ou d'un irrésolu. Un royaliste, à l'époque où nous vivons surtout, est, au contraire, un convaincu, c'est à dire un fort et un déterminé. Les caractères faibles sont toujours du côté où il n’y a point à redouter les horions de la lutte, et où l'on ne reçoit point les coups mais les prébendes. Pourquoi d’ailleurs nous découragerionsnous? Le cadavre dont on nous parle depuis longtemps s’est montré d'une belle vitalité, et on ne le porte pas en terre de sitôt. . Le réveil de l'idée monarchique en France peut-il se mesurer d'une façon plus sûre que par cette audace réfléchie et voulue du groupe de ces vaillants qui, après avoir pris un contact sérieux avec les éléments restés sains de la nation, n'ont point hésité devant une exécution nécessaire, sachant que l’opé ration chirurgicale qu'ils allaient pra tiquer ne pouvait qu’augmenter la force de résistance du corps qu'elle allait ainsi débarrasser d’un germe de mort. La main était hardie, mais elle était sûre. N’y a-t-il point encore, pour nous convaincre de la nécessité de cette exécution, les acclamations « républi caines » à l'adresse desLarègle et autres. C’est l’aveu des alliés dont on a déjoué les combinaisons, et le soufflet autre ment humiliant celui-là, publiquement donné par les amis avec lesquels on s’était pitoyablement compromis. Et pour répondre à ces félicitations franc - maçonniques, les acclamations royalistes venues de cette partie vibrante de la nation qui souffre, lutte, espère, et qui vaincra parce qu'elle veut vaincre, déterminée et inébranlable, acclama tions qui, éclatant tout d'abord en un cri de fidélité entière au Prince, affir ment l’union avec ceux qui ont rénové en France la foi royaliste par la sûreté d'une doctrine contre laquelle se brisent les plus spécieux sophismes. Ah ! certes ce fut un vigoureux coup de clairon ! et quelques tympans en doivent être brisés ! Mais qu importe? qu’ils restent sourds ceux qui ne peuvent entendre la vérité. Dans une si vigou reuse marche en avant, va-t-on s'in quiéter de quelques fuyards, de quelques déserteurs ? Ceux qui nous mènent ont plus que la...