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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 22 janvier 1911

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
22 janvier 1911


Extrait du journal

Notre constitution républicaine est bien la chose la plus abasourdissante que l’on puisse concevoir, et il faut que l’essor donné à la France par plusieurs siècles de monarchie ait été d’une pro pulsion forte, pour que nous n'ayons | as encore sombré dans la ruine total e après quarante années de ce régime dissolvant. A tous piintsde vue, on peut s’ébahir. Mais aujourd’hui je manquerai seulement la stupéfaction que doit causer à ceux qui veulent l’examiner d’un peu près notre régime financier. Pour ne point, d’ailleurs, avoir l’air de parti-pris, j’invoquerai les partisans de la République eux-mêmes. Leurs paroles ne sauraient être mises en doute. D’ailleurs peut-on aller contre la brutale vérité des faits. M. Emmanuel Brousse écrivait, l'un de ces jours, dans le Matin : « Si l’on s’avisait de dire au premier pas sant venu que les quatre milliards trois cents millions inscrits annuellement au budget de l’Etat français sont dépensés sans contrôle aucun, on serait traité de dément. C’est pour tant la vérité pure. Alors que le conseil muni cipal de la plus petite commune de France peut surveiller attentivement l’emploi de quelque* centaines de francs portés à son budget, ni la Chambre, ni le Sénat ne peuvent se rendre compte de l’emploi qui est fait du budget national. » Gestion communale, gestion départe mentale sont donc attentivement contrôlées par les corps élus, et si des malversations se sont produites, maires et préfets peuvent être rendus personnellement responsables. » A la Chembre et au Sénat, il n’y a que la première partie de cette organisation qui fonctionne normalement : Itt deux assemblées votent le budget de l’exercice futur, mais ne constatent jamais l’emploi des crédits qui y sont inscrits. » L’un des attributs essentiels du Parle ment est de consentir l’impôt : mais le corol laire du droit de consentir l’impôt est de surveiller les dépenses publiques et de s’assurer que les sommes mises par les contribuables à la disposition du Trésor n’ont pu être gaspillées ou employées à des dépenses autres que celles voulues par le Parlement. Il est inadmissible que les Chambres, une fois l’impôt voté, se désintéressent de la suite qui peut être donnée à leur œuvre. » C’est donc un devoir impérieux pour le Parlement que de s’assurer que les milliards versés dans les caisses de l’Etat ont été fidèle ment utilisées selon ses vues et ses prescrip tions ». Mais halte-là 1 vont me crier les dévots défenseurs du régime. Vous célez tout...
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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