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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 30 avril 1911

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
30 avril 1911


Extrait du journal

Nos Q.-M. ont prétendu faire un ca deau aux ouvriers : ceux ci n'en sont point contents, en général, et le mani festent. La Confédération générale du travail proteste en termes énergiques, et il est bon d'enregistrer cette protesta tion : « Pour forcer la main aux travailleurs » et les amener à accepter la loi de » duperie et d’escroquerie des retraites » ouvrières, le gouvernement ne recule > devant aucun moyen. Préfets, sous» préfets, maires, instituteurs, tous les » fonctionnaires ont pour mot d’ordre » d’exercer, chacun dans leur sphère • d’action, une pression en laveur delà > loi. » Les ouvriers se refusant de répon» dre aux demandes de renseignements » qui leur sont faites, le gouvernement » fait intervenir l'enfant. » Par son intermédiaire, les feuilles ». de recensement parviennent dans les » familles. » Devant ces manœuvres, le Bureau » confédéral rappelle à tous les syndiqués » confédérés, qu'en observation des » décisions des congrès confédéraux, ils » doivent : » 1° Refuser toute collaboration à » l’établissement des listes de recrute» ment; » 2° Ne pas participer au fonctionne» ment des commissions communales » et régionales, » 3° Boycotter toutes les circulaires » ministérielles qui leur parviendront; » 4° Manifester une attitude d’hostilité » vis-à-vis des essais d’application de la » loi. » Cette attitude doit être observée par » la classe ouvrière, jusqu’à ce que les » améliorations demandées par elles lui » soient accordées ». En regard de cette déclaration, met tons le langage de Jaurès. « Ceux qui tenteraient d’engager la » bataille sur ce terrain n’entraîneraient » pas le gros de la force ouvrière. Si des » salariés s’abstiennent, ce ne sera point » par révolte, mais, du moins le plus » souvent, parce qu’ils ignoreront la loi. » Les refus partiels qui pourront se » produire n’auront d’autre effet que de • compliquer un peu la mise en train » de la loi. » Ils ne peuvent pas en modifier le » fonctionnement. Et s'il en est qui » détruisent les livrets qui leur seront » remis, ils ne supprimeront point pour » cela, môme en ce qui les concerne, » la retenue de quatre sous par Semaine *» qui sera faite par l’employeur. Ils » auront retardé seulement l’inscription > à leur nom de la cotisation versée par > eux et de la cotisation égale que le » patron doit verser pour eux *. Jaurès aurait pu dire tout simplement : « Mon petit est bien fait ». Calmera-t-il les mécontents qui sont nombreux et...
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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