Extrait du journal

Il y a une floraison de scandales qui ne sauraient d'ailleurs ébahir quiconque. Dans un terrain aussi bien préparé que po irrait-il se développer d’autre? Trahison ! Vente de documents intéressant la défense nationale ! Trafic de décorations ! Plus» ça recommence, plus c’est la môme chose. D’ailleurs ce qui caractérise le plus l’abaissement moral en lequel le triste régime de la République a plongé notre pays, c’est, moins de rencontrer toujours de nouveaux traîtres et de perpétuels trafiquants, que de songer à quel degré de sottise et d’avilissement il faut qu'en soit venue la clientèle si nombreuse des acheteurs de décorations, pour ne se trouver jamais lasse d'être ainsi bernée. Par notre temps de prétendue égalité, on veut être décoré. * C’est une distinction qu’il faut pour être supérieur à ses voisins. Et comme ce n’est ni le talent, ni le mérite, ni le courage, ni la valeur qui ont chance d’ôtre distingués dans une République, fille d’une Révolution qui guillotina Lavoisier et Chénier, parce qu’il ne lui fallait ni savants ni poètes, on achète le ruban au premier aigrefin qui en tient boutique. Ces gogos plus bêtes que bêtes, sont bien le type de ces médiocres encom brants dont la vanité est nauséabonde et les prétentions, grotesques. Et Dieu sait cependant quel métrage insensé nos parlementaires font faire de rubans multicolore pour s’attacher leurs électeurs ! Il parait que cela ne suffit point encore pour satisfaire tous les imbéciles! La Chambre Française a jugé de bon goût de voter une injure publique au Souverain Pontife. La chose n’a encore rien qui puisse surprendre. On peut toujours s'attendre b pire de ces gens-là qui, ayant acheté par le renoncement le plus complet à leur dignité, en quémandant les votes et en corrompant les électeurs, leur bonne patite place, ne sauraient être capables d’actes autres qui dénoteraient un sens politique vrai et une conscience haute. Au point de vue politique, c’est la consécration de l’erreur impériale vou lue par la franc-maçonnerie alors aussi souveraine, et comme l’a fait remarquer un royaliste à cette tourbe inconsciente, il faudrait maintenant voter une adresse de félicitations à Guillaume au sujet de Punité allemande. Mais ce qui est vraiment prodigieux, c’est que vingt-deux députés seulement, se soient trouvés qui aient eu le courage ■< „ d’ôtre vraiment Français, en repoussant...