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L’Avenir des Hautes-Pyrénées, 31 août 1890

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L’Avenir des Hautes-Pyrénées
31 août 1890


Extrait du journal

LES CONSEILS GÉNÉRAUX Il y a quinze jours, a l'ouverture de la session des Conseils généraux, la presse républicaine tout entière, rose, rouge et même tricolore, annonçait que les portes de Janu» étaient désormais fermées, et qu’aux scandales de l’an passé allaient succéder le calme et l’apaisement. Hélas! La réalité n’est pas sœur de l’esrance. On nous promettait la paix et nous avons eu la guerre : nous attendions l’ordre, et nous avons assisté au plus écœurant gâchis. Les préfets, dans certains départements, ont dépassé toutes les bornes de l'incon venance et se sont joué de l’opinion publique, a peu près comme Constans leur maître et leur patron se joue du suffrage universel. Nous signalerons d’une manière toute par ticulière M. Lutaud, préfet de la Sartlie. Cet Athénien moderne, après avoir négligé de rendre au Conseil général une visite que ce corps lui avait faite, a trouvé très extraor dinaire que le même Conseil ne s’exposât pas de nouveau à pareille impolitesse de sa paît. Les rapports se sont aigris et des incidents ont surgi à chaque séance : hàUns-nous de dire que M. Constans se dispose a remercier ce préfet étonnant. Le rôle de M. Lutaud a été, en effet, plus que triste en devant l’atti tude correcte et loyale du duc de la Roche foucauld, président du Conseil général. Dans l’Ailier, il y a eu entre collègues échange de témoins, voire même de balles : la politique est décidément la meilleure des inventions pour adoucir les mœurs. Dans le Gard, M. de Remis a interpellé le préfet de telle façon que le préfet n’a plus su que répondre : il parait que la conscience de celui-ci était blanche , d’un blanc de nègre. Ici encore il faut déplorer l’attitude à la fois pileuse et provocante des malheureux repré sentants du gouvernement. Dans le Gers, la minorité républicaine ne pouvant comprendre qu’on vénérât la mémoire d’un mort, de l’illustre d’Etignv, le bienfaiteur d’Auch, a voulu supprimer les messes votées chaque année pour le repos de son âme. Mais M. Paul de Cassagnac a su trouver des accents éloquents et indignés pour flétrir cette motion pleine de haine et d’ingratitude. Les messes ont été volées, et la gauche en a été quitte pour la honte d’une mauvaise action essayée et non réussie....
L'Avenir des Hautes-Pyrénées (1883-1944)

À propos

Fondé en 1836, L’Écho des vallées est un journal régional publié à Bagnères-de-Bigorre. Il devient La Sentinelle du peuple pour quelques mois en 1848, avant de retrouver son nom initial. Rebaptisé L’Avenir des Hautes-Pyrénées en 1883, le journal traverse la première moitié du XXe siècle avant d’être interdit à la Libération en 1944.

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