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L’Avenir républicain, 3 mai 1876

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L’Avenir républicain
3 mai 1876


Extrait du journal

— Installez-vous ici, auprès de ma fille, lui dit la meunière, et n’en bougez jus qu’à mon retour. — Tu sors ? demanda Madeleine. — Sans doute. Je vais te reconduire. La fille de Landry se mordit les lèvres. — Oh ! dit-elle, c’est bien inutile, va. — Comment, inutile !... Depuis quand cours-tu les rues toute seule ? — Mais, répliqua la jeune fille en riant, depuis que je suis assez grande pour marcher. — Allons donc ! ce matin encore, ma dame la comtesse t’a fait escorter jus qu’ici par un écuyer. — C’est justement pour cela que, ce soir, j’ai la fantaisie de m’en retourner sans garde du corps d’aucune espèce. — Ôui-da, mademoiselle? il ferait beau voir que je te laisse t’exposer ainsi !... Il v a loin d’ici à l’hôtel de Thun. Madeleine fronça le sourcil. — Eh bien ! reprit-elle avec une nuance d’embarras, s’il faut te dire tout, je ne rentre pas immédiatement à l’hôtel. — Tu ne rentres pas à l’hôtel. — Non. — Alors, serait-il indiscret de te de mander où tu vas ? Madeleine ne répondit rien. D’étonnée qu’elle était, Jeanne devint sérieuse....

À propos

Lancé en 1872 à Troyes, L’Avenir républicain est, sans surprise, profondément républicain, convaincu que « la République est le seul gouvernement juste et rationnel », selon son programme. Mais pâtissant d’une constante instabilité rédactionnelle – rares sont les rédacteurs en chef qui y restent plus d’un an – le journal disparait au bout de dix ans, en 1882.

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