Extrait du journal

avait été mise en liberté après quelques jours de prévention, mais il ignorait ce qu’elle était devenue. Il avait espéré la voir à la police correctionnelle ; mais elle n’avait pas paru, et il avait eu le cœur un peu gros. Froissé par cette indifférence, il ne lui avait pas écrit. Il attendait impa tient qu’un de ses amis vint le voir, pour le lancer à la recherche de mademoiselle Maury. Une après-midi, il se promenait avec ses camarades dans la cour, lorsqu’on l’appela au guichet d’entrée. C’était un des com missionnaires de service, qui lui apportait un frais bouquet. — Qui vous a donné cela ? demandat-il. — C’est une dame. — Comment est-elle ? — Ma foi, je n’y ai pas fait attention. — Jeune? — Oui, je crois. — Elle ne vous a rien dit pour moi ? — Rien du tout, elle m’a donné le bou quet, elle m’a payé, et elle est repartie tout de suite. Henri rentra dans la cour, ses fleurs à la main, et il fut salué par un hourra joyeux. Légué lui soutint que cela ne pouvait venir que de Louise. — Ce n’est pas à moi, dit-il, qu’on en verrait des fleurs ? Les nombreuses déso...