Extrait du journal

ne suis pas, et recevoir un mauvais coup ; quel chemin m’engagez-vous à suivre? Le brigadier le regarda de travers. — Ah ! tu te f... de moi, toi, dit-il. Et, le saisissant vivement au collet : — Enlevez ! cria-t-il à ses hommes, et au poste ! L’infortuné reporter voulut résister et s’expliquer. La main du brigadier opéra le mouvement de torsion décrit plus haut. Le prisonnier, su ffoqué, s’affaissa sur luimême. On le releva par une vigoureuse bourra de. Deux sergents de ville le prirent par les bras, un troisième le poussa par derrière, et le brigadier répéta : — Enlevez ! au poste ! Le reporter poussait des cris inarticulés et se cramponnait aux habits des agents. Dès qu’il eu repris la respiration : — Monsieur le brigadier... supplia-t-il d’une voix gémissante, vous vous trompez, écoutez-moi... laissez moi m’expliquer... je ne suis pas un républicain, moi ! je dé teste les républicains !... Je suis connu, je suis un homme comme il faut, je m’ap pelle Frédéric Bochard... Frédéric Bochard, entendez-vous, rédacteur de Y Em pire libéral!... Je suis un ami du gouver nement !... Je ne faisais pas de mal, mon sieur le brigadier, j’allais tranquillement à mon journal porter des nouvelles... (A suivre.)...