PRÉCÉDENT

L’Avenir républicain, 17 mars 1848

SUIVANT

URL invalide

L’Avenir républicain
17 mars 1848


Extrait du journal

Il n’a pu venir à l’esprit de personne d’interdire les réu nions publiques destinées à préparer les élections. Divers malcndt.e ont empêche jusqu’à ve jour l’organisation des comités et des assemblées. Mais nous croyons qu’il faut ré parer le temps perdu. Nous croyons que tout doit se passer au oraml jour et nous appelons tous les citoyens à s inter roger mutuellement, à s’éclairer par la discussion publique. Mais nous n’approuvons pas I espt ce d élection a deux de grés qu’on parait vouloir essayer en organisant des réunions de 40 ou 50 membres qui nommerai nt un délégué à une assemblée centrale, chargée du choix des candidats. Nous savons bien que ces délégués ont des pouvoirs restreints et soumis à la ratification de leurs mandants. Mais celte me sure n’en est pas moins vicieuse et contraire n l’esprit du décret qui régira nos élections. Il faut que chaque citoyen se mette autant que possible par lui-même, directement eu rapport avec les autres votants, qu’on s’éclaire par une dis cussion générale. Des réunions plus nombreuses doivent donc être organisées de suite et annoncées par toutes les voies de la publicité. Quant aux assemblées restreintes, elles peuvent continuer de subsister. Elles contribueront a répandre la vérité et à donner à tous l’habitude des idées politiques et de la vie publique. Mais se borner à ces réunions, serait abdiquer, et aujourd’hui l’abdication n’est plus per mise à personne. Quiconque abandonne une partie de scs droits par indifférence ou par lassitude lait acte de mauvais citoyen. Nous ajoutons que les réunions générales qui peuvent être au nombre de huit ou dix pour la ville entière, doivent être organisées par les citoyens eux-memes, prêter un libre concours à l’administialion, mais cri éviter le patronage, au moins pour l’honneur des principes, qui ne sont jamais im punément violés. Jusqu'à présent les assemblées qui ont eu lieu ont donne une idée fâcheuse du droit de réunion. Formées <1 abord il un petit nombre, et dans des vues suspectes, envahies par un ' multitude défiante, elles n ont point offert ce spec.aviu digne et imposant qui fait éclore les nobles pensées et les bons...

À propos

Fondé en 1845, le Mémorial judiciaire de la Loire est, comme son nom l’indique, un journal judiciaire. D’abord hebdomadaire puis quotidien, il est rebaptisé L’Avenir républicain en 1848, puis L’Industrie en 1852, puis le Mémorial de la Loire et de la Haute-Loire en 1854, nom qu’il raccourcit quelques quatre-vingt-ans plus tard en Le Mémorial. Collaborationniste, le journal est interdit en 1944.

En savoir plus
Données de classification
  • paris
  • la loire
  • la république
  • th
  • une république
  • assemblée nationale
  • l'assemblée
  • a. c.