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L’Avenir républicain, 24 août 1879

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L’Avenir républicain
24 août 1879


Extrait du journal

à les entendre, et si elles sont justes, à y faire droit. L’étudiant s’avance. Il expose que le cuisinier se livre à des fantaisie intoléra bles, que les prisonniers n’y peuvent plus tenir, qu’ils en sont réduits à un repas le matin, la distribution du soir étant inac ceptable. — Monsieur l’inspecteur, du reste, peut s’en assurer par lui-même; il n’a qu’à goûter une cuillerée des légumes du jour. Puis, saisissant la gamelle, il y plonge une cuiller d’argent, la plus belle qui fût dans la salle, et la présente effrontément à l’inspecteur. Le fonctionnaire était pris, impossible de ne pas s'exécuter; il accepta la cuiller et, du bout des lèvres, introduisit délicate ment dans sa bouche un petit nombre de haricots. La première impression fut dure : il blêmit. On vit les haricots passer de la joue droite à la joue gauche pour revenir à la joue droite. — Il avalera ! dirent les uns à voix basse. — Il n’avalara pas ! répondirent les au tres du même ton. Le fonctionnaire fit un effort héroïque ; il ferma les yeux et avala ! il était bleu ! — Il va s’évanouir, s’écria .l’étudiant ; allez chercher le médecin ! Mais déjà l’inspecteur général s’était re...

À propos

Lancé en 1872 à Troyes, L’Avenir républicain est, sans surprise, profondément républicain, convaincu que « la République est le seul gouvernement juste et rationnel », selon son programme. Mais pâtissant d’une constante instabilité rédactionnelle – rares sont les rédacteurs en chef qui y restent plus d’un an – le journal disparait au bout de dix ans, en 1882.

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Données de classification
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