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L’Avenir républicain, 29 octobre 1880

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L’Avenir républicain
29 octobre 1880


Extrait du journal

auosi £>ur Cille des iutêrêis menaces. Nous voici revenus à la question religieuse, qui est en même temps la question politique; quant aux intérêts matériels, dont le développement mensonger enorgueillissait si fort nos adver saires, il suffirait de bien peu de choses pour renverser ce colosse aux pieds d’argile ! (A bas la Révolution ! Vive le roi !) Je ne demande rien, si ce n’est la grandeur de mon pays et sa prospérité. Je crois à sa ré génération prochaine, parce qu’un gouverne ment ne touche jamais impunément aux sen timents intimes qui font la gloire d’une na tion, et je vous alfiime que sans roi nous ne pourrons avoir la liberté du devoir ni celle de la conscience. ^Vive Charette ! vive le roi! vive la liberté !) Une vieille chanson a bercé mon enfance. Elle est vendéenne, n’en doutez pas 1 Son au teur est M. le comte Edouard de Monti, mort il y a quelques années, au service de sou roi. Quand viendra l’orage, amis, nous serons là, Et l’écho du Bocage redira : « Nous voilà ! n Eh bien ! l'orage est là qui nous menace de toutes parts. Nos ennemis veulent tout dé truire, jusqu’à la croix, symbole de nos croyances et signe de noire rédemption. Vendéens, l heure est proche, et pendant qu’ils se livrent à des actes de basse tyran nie, avant qu’ils arrivent à la réalisation de leur programme, c’est-à-dire à la Commune, Vendéens, nous serons là, autour de notre toi et de son drapeau pour défendre nos familles, nos enfants, notre Dieu et ce beau royaume qui s’appelle la France. (Vive le roi ! vive la France ! vive Charette !) N3 faut-il voir là qu’un langage hy perbolique, que ceux qui le tiennent ne pensent pas à traduire en actes? Par exemple, les Vendéens, à cette heure que M. de Charette qualifie de proche, seront-ils, autour de leur roi et de son drapeau, dans la même attitude, pacifi que en somme, qu’ont eue les partisans des jésuites ou des carmes autour de leurs établissements, au moment où on leur appliquait les décrets? C’est proba ble. N’importe ! nous croyons qu’il est malsain de laisser ainsi les fils des chefs de chouans agiter le drapeau de la « grande guerre » et annoncer de pro chaines prises d’armes. Dans un parti et dans un pays où il y a tant d’ignorants, quelques êtres stupides, moitié idiots, moitié sauvages comme étaient ceux qui, à la voix de leurs nobles et de leurs prêtres, se ruèrent sur la France alors qu’ils auraient dû la défendre aux fron tières, pourraient prendre au sérieux ces excitations criminelles et commettre des échauflourées. Il vaut mieux prévenir leurs coups de tête que d’avoir à les ré primer. Le gouvernement est suffisamment armé pour cela. On peut et l’on doit dé daigner les attaques d’une opposition en minorité, tant qu’elles ne sortent pas de certaines limites ; mais lorsqu’elles se produisent sur un terrain où la sécurité...

À propos

Lancé en 1872 à Troyes, L’Avenir républicain est, sans surprise, profondément républicain, convaincu que « la République est le seul gouvernement juste et rationnel », selon son programme. Mais pâtissant d’une constante instabilité rédactionnelle – rares sont les rédacteurs en chef qui y restent plus d’un an – le journal disparait au bout de dix ans, en 1882.

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Données de classification
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