Extrait du journal

M. Laval n est pas responsable de celte situation ; ni aucun autre, d'ailleurs ; | nous avions accepté le plan ï rang comme complet et définitif. Il était normal que nous comptions sur son application, les conventions faisant la loi des parties, même entre peuples. On n'imaginait pas\ que les Allemands s'amuseraient à emprunter 172 milliards de francs, à les irons-1 former en piscines, en hôpitaux, en usines, i en fabriques d?armes soviétiques, etc., et s'écrieraient un jour, en retournant leurs poches : « Mes enfants, vous pouvez, maintenant vous fouiller vous-mêmes f on est fauché ! » Notre président du | Conseil n’a pas cru devoir se refuser aux : entretiens qu’on sollicitait de lui ici et là : il a bien fait. S'il s’était dérobé, on l’aurait accusé de se maintenir dans une attitude de raideur et de méfiance tout à fait nationaliste, antieuropéenne, antilocarnienne. Ses contacts avec Briining et Hoover lui ont permis de réaffirmer nos i droits en démontrant notre bonne volonté. Il a agi exactement comme il convenait d’agir. Mais le moment arrive où il faudra conclure. Il veut faire respecter le plan Young qui, en effet, existe toujours : VAllemagne ne veut pas. Même quand elle semble consentir à en subir la forme, elle manifeste son intention d’en ruiner les fondations. Nous allons donc eu devant d’heures difficiles. Le Reiches- espère bien bénéficier, grâce aux inquiétudes de ses créanciers, de son adresse, de sa longue patience, de sa mauvaise foi. Il ne redoute aucun éclat : il es: dans l’excellente position dun débiteur malhonnête et qui s’amuse de savoir qu'on n’osera pas le saisir....