Extrait du journal

Le 18, une première note annonce, par avance et sur un ton satisfaisant, l'impossibilité de concilier les deux points de vue français et britannique. Le 19, l'agence Reuter signale l’arrivée à Londres des deux projets transactionnels. Pas une ligne pour se féliciter de voir la discussion s'orienter enfin vers une solution amicale. Un résumé sec, et sur un point inexact, de la transaction. Pour exorde la nouvelle « qu’un autre échange d • vues sera peut-être nécessaire ». Comme conclusion, deux lignes désagréables : « Ces notes sont l’objet d’un examen minutieux à Londres, aujourd'hui. mais on ne sait quand le texte définitif sera prêt à être envoyé ». Le 22, une troisième note reconnaît « que dans les conjectures actuelles, aucun résultat plus important n’aurait pu être obtenu pour le maintien de l’Entente, en tant qu’instrument de paix et de stabilité européenne ». Le communiqué en reporte le mérite exclusif sur la valeur des arguments britanniques, qui ont forcé la conviction de Mussolini d’abord, de Raymond Poincaré ensuite. Pas un mot d’approbation sur le nouveau témoignage de son invincible modération, que vient de donner le gouvernement français....