Extrait du journal

interrompit étourdiment la princesse en levant son pied. — Elles sont gracieuses, comme toute votre personne. — Oh! vous me flajttez, maman Guten berg. — Je vous assure, Altesse... — Eh bien ! oui, c’est convenu, toute ma personne est gracieuse. N’en parlons plus. Et mon chocolat, est-il bon? — Excellent! — Gomme toute ma personne encore. J’aurais été désolée de vous recevoir mal. Vous direz à l’impératrice que je suis sa meilleure amie... Vous venez me gron der, j’en suis sûre. Sa Majesté veut me mettre en pénitence, au pain et à l’eau ? — Que Votre Altesse plaisante agréa blement 1 dit la bonne Mme Gutenberg avec complaisance. — Ah! ce n’est pas une disgrâce que vous m’annoncez? — Non. — Qu'est-ce donc? j’écoute avec res pect. — Sa Majesté a appris avec le plus grand étonnement que sa chère cousine était restée dans cet appartement où l’on ne devait l’introduire, qu’en attendant... le jour seulement de son arrivée. —Comment, l’impératrice a appris cela! Elle finit donc par savoir ce que tout le monde sait?... C’est prodigieux ! Est-ce qu’on lui a dit que je m’étais plainte? — Ohl non. — A la bonne heure ! Je serais désolée de laisser croire qu’avec du feu au mois d’août, je trouve ce logement malsain | qu avec une bougie en plein midi, je le trouve obscur, et que je sois trop fière pour partager mon pain avec les rats; mon eau avec les grenouilles. (A suivre.)...