Extrait du journal
— Non. C’était un brigand ; c&la me suffit. S’il s’avisait jamais de revenir, les sentinelles seraient prévenues. — Au besoin je les appellerais, dit la princesse. . . -—Il vaut mieux n’appeler pert-onne, répliqua nettement Marie-Thérèse. Après un petit silence, l’impératrice reprit d’un ton caressant, maternel : — Il y a des revenants, princesse, qu’il est bon de voir èt dont il est bon d’ètre vu. Ce sont ceux qui reviennent au grand jour. J’en connais un que vous avez déjà rencontré et que vous reverrez. La princesse rougit légèrement. — Je l’ai vu, dit-elle ; il ne m’a pas vue. —On vous voit toujours, ma toute belle. — C’est possible, quand on n’a pas les yeux voilés parles larmes! — L’empereur, qui connaît et qui gârde le secret des larmes de son ami, m'as sure que cette douleur, si grande qu’elle soit, n’est pas inconsolable. — Votre Majesté me flatte... mais ce h’est pas la première fois qu’elle songe à ce revenant, à propos de moi. — Oh! c’était bien différent alors. Il n’était pas parti, par conséquent il n’é tait pas revenu. Il n’avait pas de chagrin pour nous donner prise snr son cœur. — Si ce chagrin était le deuil d’un sou venir 1 — Un souvenir est plus facile à vain cre qu’une espérance. — Votre Majesté veut me donner des illusions... — Je veux que vous fassiez comme moi, ma cousine ; que tous ne désespériez ja mais de vos droits, et que vous sachiez conquérir.... mieux qu’un trône... le bon heur. — Je n’ai de bonheur qu’au près de Votre Majesté. — Je le sais, mignonne, surtout aujour d’hui, n’est-ce pas? La princesse s'inclina de nouveau sur la main de l’impératrice, et son baiser, cette fois, plus fort, plus expressif que ne l'exigeait l’étiquette, fit monter jus qu’au cœur de la souveraine une chaleur douce et tendre, comme celle que laisse au cœur d’une mère une effusion, une confidence filiale. (A suivre.)...
À propos
Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.
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