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Le Bien public, 15 juin 1873

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Le Bien public
15 juin 1873


Extrait du journal

Tous les journaux de la coalition, tous, sans exception, ont délivré au ministère des certificats d’amnistie, à propos de la circulaire Beulé. Tous aussi ont, en même temps, déli vré à la droite de l’Assemblée ce singu lier certificat, quelle pourrait prendre en mauvaise part si elle n’était en ce moment si disposée aux concessions mutuelles. Quelle eût été, ont-ils dit, la majorité, si nous avions eu raison ? C'est-à-dire, en bon français , qu’au dire des journaux de la droite, les membres de ce côté de l’Assemblée se sont entendus, au nombre de 3G0, pour faire un acte déraisonnable. D'où vient cette cohésion ? Comment se fait-il que cette ligue, formée comme on sait, se maintienne pour approuver une politique que tout le monde con damne ? Si on interrogeait un à un tous les membres de l’Assemblée à ce sujet, il y en a un bon nombre, ou nous nous trompons fort, qui ne sauraient que dire. l)aus toute association, quel que soit son but, il y a toujours un cer tain nombre de personnes qui, après s'y être laissées engager, voudraient bien s'en retirer, mais qu’on y retient, d'abord parce qu’elles y sont, et qui,dès la première faute commise, se trouvent rivées à la conjuration. On n’a pas voulu se séparer de ses amis; on est d'un parti, on y reste ; le but qu’on poursuit d’ailleurs est louable, puisqu’il s’agit de sauver la société ; et il importe au salut public que la coterie dont on est triomphe et... etc... On colore l’affaire pour ceux qui ont la vue faible ; ceux qui sont avisés se trompent eux-mê mes. Mais comment faire pour sortir de la ligue, quand on a eu la faiblesse d’y j entrer ? Il y a peut-être — nous disons peutêtre — uue dernière chance qui reste de voir la ligne se dissoudre ou se re former avec d’autres éléments dans un autre dessein. Cette chance, c’est que le but poursuivi et le résultat définitif de cette triste campagne apparaissent à tous les yeux avec une évidence irré sistible. Certes, déjà bien des enseigne...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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