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Le Bien public, 23 juin 1873

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Le Bien public
23 juin 1873


Extrait du journal

ment, que Marie Royer avait obtenu ce grade si convoité de sociétaire ; mais il y a six ans qu’elle le méritait. Pourquoi avait-on attendu î— Pourquoi l—C’est la lutte des intérêts humains, dont il se rait inopportun de conter les phases en face de ce cercueil. Enfla! sa légitime ambition avait été satisfaite. Et alors, qu’elle était donc joyeuse! Combien l’expression de son contentement était agréable à entendre pour ceux qui, de leur plume, avaient quelque peu contribué à cet acte de justice> et combien aujourd’hui ses braves camarades doivent trouver d’adoucisse ment à leur chagrin en se disant qu’ils avaient dignement gratifié cette ouvrière infatigable. Car elle a été bien utile à la maison, cette Marie Royer ! Toujours sur la brèche, aimant son art, ne demandant qu’à se dépenser! On l’avait mal dirigée tout d’abord. On avait voulu lui faire jouer les amoureuses et les jeunes premières. Sa nature en de hors ne se pliait guère à une pareille né cessité. Elle était à l’étroit dans un cercle aussi restreint : elle étouffait dans une atmosphère mièvre et parfumée. Il lui fallait le champ étendu de la fan taisie, l’air sain et vif de la gaieté 1 Eh quoi ! forcer ces yeux ardents à se baisser timidement vers la terre, paraly ser ces bras qui étaient impatients [de re muer! Non, non! Haut le regard ! Libre le geste ! Laissez cette originalité déployer ses ailes, cette verve s’épandre, et vous aurez une comédienne de premier ordre. C’est ce qui eut lieu, et l’on fut tout étonné de l'avatar. On donnait un nouveau drame, les En fants, de Georges Richard. Marie Royer...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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Données de classification
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