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Le Bien public, 24 octobre 1876

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Le Bien public
24 octobre 1876


Extrait du journal

L’armée sort des entrailles du pays, elle est liée au pays par les liens les plus puis sants ; et si parfois des attaques ont été dirigées contre elle, je suis sûr d’être votre interprète, d’être l’interprète de la nation tout entière en repoussant ces attaques; je suis sûr que l'armée comprend que nous nous sommes de cœur, d’âme et d’esprit avec elle. (Applaudissements.) Il me sera permis, quoique je u’aie pas le droit de parler en son nom, il me sera permis, à moi, représentant du pouvoir ci vil, de lui rendre cet hommage. En parlant d’elle, ma pensée so reporte vers le grand citoyen qui préside aux destinées de la République, à celui qui personnifie l’honneur militaire et les vertus civiques. J’ai nommé le maréchal do Mac Malion. Je vous propose do porter un toast au Président de la République. (Vives accla mations. — Cris répétés de : Vive la Ré publique!) Ce devoir accompli, je me permets de revenir à vous. Je suis heureux de me trouver au milieu de mes compagnons de lutte; je me félicite de retrouver cette adhésion aux sentiments que j’avais ex primés lorsque je me suis présenté com me candidat. Je suis fier de pouvoir dire que j’ai fait mon devoir... (Vifs applaudissements.) ...Et non-seulement d’avoir fait mon de voir, mais d'avoir annoncé à l’avance que je le ferais comme le l’ai fait. (Nouveaux applaudissements.) J’ai cherché avant toute chose le bien du pays. Je continuerai. Et en cela je serai d’accord avec mes amis du ministère et du Parlement, avec les hommes illustres qui ont bien voulu m’associer à leurs labeurs, à leurs travaux. Nous n’avons qu’un désir : le bonheur de la France. (Nouveaux ap plaudissements.) Nos personnes ne sont rien, qu’importe les personnes! ce qui est tout, c’est la France. C’est à elle qu’il faut tout sacrifier. Il y a des personnes qui s’imaginent qu’on peut songer à soi quand il s’agit du pays; en vérité, ces gens-là s’estiment bien peu pour si peu estimer les autres. (Ap plaudissements.) Qu’avons-nous cherché? Que voulonsnous ?. Quel est le but que nous pour suivons et que nous poursuivrons sans que rien puisse nous en empêcher ? (Longs applaudissements.) ... Nous cherchons à rétablir dans les esprits des idées justes, dans les cœurs, la paix, la conciliation. (Applaudissements.) Voilà notre but, voilà le but que nous continuerons à poursuivre.Cette union que nous cherchons et à laquelle nous voulons arriver, c’est la fortune de notre pays. (Nouveaux applaudissements.)...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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