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Le Charivari, 3 août 1867

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Le Charivari
3 août 1867


Extrait du journal

Il se fâche tout rouge depuis deux jours contre les propagateurs de fausses nouvelles, et se demande avec un tiers d’éloquence et deux tiers d’amertume quel plaisir peuvent trouver les gens à inventer un tas de paraboles et à les lancer dans la circulation comme des faits authentiques et certains. Les canards politiques fondent de tous les points de l’horizon en bandes plus nombreuses que les canards emplumés à la migration d’hiver. On a beau tirer dessus avec l’espingole du Démenti et le tromblon du Communiqué, la volée ne se disperse un moment que pour se reformer plus loin et s’abattre de plus belle dans les moindres recoins de la publicité. Cette persistance exaspère le Moniteur et fait perdre à son style le calme solennel qui est son plus bel attribut. Un mot de plus et le Moniteur serait capable d’emprunter à M. Veuillot ses fameux navets pour accommoder lesdits canards selon leur mérite....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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