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Le Charivari, 3 juillet 1852

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Le Charivari
3 juillet 1852


Extrait du journal

Il y a bien encore des gens qui ne quittent pas les antichambres et qui saluent jusqu’à terre les huissiers des ministères dans l’espoir d’en obtenir un regard favorable, mais il n’y a plus de courtisans. N’est pas courtisan qui veut, il faut avoir la foi; c’est un don. Le vrai courtisan s’inquiète avant tout de savoir comment le roi a passé la nuit, à quelle heure il est allé à la chasse et par quelle porte il est sorti du palais. C’est la préoccupation de sa vie. Sa femme est malade, tant pis, mais le roi a le teint frais. Son fils aîné a la rougeole, soit, mais que disent les médecins du bouton que le roi avait hier sur le nez? L’espèce de ces extatiques est perdue, ne la cherchez plus même en Russie; on assure pourtant qu’il s’en trouve encore quelques échantillons chez le grandlama....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • halévy
  • clément caraguel
  • paris
  • russie
  • dangeau
  • italie
  • europe