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Le Charivari, 4 janvier 1847

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Le Charivari
4 janvier 1847


Extrait du journal

placer l’hôtel de la rue Pinon, on avait traité pour un hôtel dans la rue de la "Victoire. Première sot tise ! La cécité avait été complète, car le nouveau bâ timent ne convenaitni comme situation, ni comme distribution. On aurait pu s’en apercevoir avant; mais il est déjà fort heureux qu’on ait bien voulu le reconnaître après. La Ville en a été quitte pour rom pre le marché moyennant une forte indemnité cent soixante mille francs, si nous avons bonne mé moire. C’est pour rien, ont dit les édiles... Nous sommes convaincus que celui qui a commis la faute penserait autrement, si, comme c’eût été justice, il avait dû payer lui-même les cent soixante mille francs C’est alors qu’on a songé à l’hôtel d’Eichtal :pour quc'la mairiedu 2e y portât sa smala. Là on a été seulement borgne : on a vu clair de l’œil qui devait juger la convenance de la situation ; mais l’œil qui devait apprécier la convenance de la distribution et de la dimension a été affligé d’une bien complète et bien déplorable cataracte. Pour loger une mairie de cette importance, il fal lait un vaste édifice : on a choisi, entre deux cours, un appartement de garçon. Le juge de paix est à l’étroit. Son prétoire aurait besoin d’être agrandi plus encore que sa juridiction. Le maire et les adjoints ont un cabinet très bien doré; mais ils sont aussi mal placés que possible pour les rapporfs avec les employés et la surveillance du personnel. On y est vu, mais on n’y voit pas. Le bureau des mariages ressemble à un agréable cabinet particulier. Quant à la salle, elle rappelle fort peu les salons de cent couverts S’il y a quatre ma riages à la fois, il faut en reléguer au moins deux dans l’antichambre. Les hymens y font queue, d’où M. Y atout a pris texte pour dire au nouveau maire, dans so t langage un peu décolleté : « Mon cher Halphen, vous aurez nécessairement la main mal heureuse : tous vos mariages débutent par des queues. » Cela n’est rien encore ; montons, s’il vous plaît, au bureau des décès... C’o\>t une chambre de domesti que, immédiatement sous les toits et tout à fait man sardée. Les employés ne tiendraient pas debout à la place où ils sont assis. 11 est impossible à quatre personnes étrangères d’y stationner à la fois. Nous trouverions ce bureau excellent si la mortalité pou vait diminuer, sur toute l’étendue du deuxième, dans la même proportion que le temple de son état civil. Le bureau des naissances ne vaut pas mieux, ou, si vous voulez, il vaut moins encore. Pour y péné-...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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