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Le Charivari, 9 novembre 1852

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Le Charivari
9 novembre 1852


Extrait du journal

Nous n’avons ici ni bœuf ni mouton, nous ne pouvons par conséquent point nous nourrir comme vous de biftecks, de gigots de présagé et de fines côtelettes. Les sauterelles et les fourmis sont notre seul gibier. Nos lacs n’ont point d’ombre-chevalier, nos rivières pas de saumons, nos ruisseaux pas de truites. Quelques bancs de poissons rouges qui remontent nos cours d’eau à certaines époques, voilà toute la proie qui s’offre à nos filets. Nous cultivons à grand’ peine quelques pastèques sur un sol calciné. Quelque sévère que soit la législation mosquitane sur la chasse, les sauterelles et les fourmis nous manquent souvent, les crocodiles et les caïmans dévorent nos poissons rouges, les pastèques tombent malades, la famine est presque notre état permanent, et vous voulez que nous renoncions à l’aubaine d’un rédacteur du Charivari, quelque maigre qu’il soit d’ailleurs !...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • cauvain
  • paris
  • mandela
  • afrique
  • europe