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Le Charivari, 10 juillet 1851

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Le Charivari
10 juillet 1851


Extrait du journal

On le nomme, il est nommé ! Electeurs de Seine-et-Oise, Ratapoil est content de vous ! Jusqu’à ce jour deux Pépins seulement étaient devenus célèbres dans l’histoire : — Pépin le-Bref, roi de France, et Pepin-le-Long, duc de je ne sais plus quelle province. Voici maintenant que surgit un troisième Pépin dont la renommée promet d’éclipser celle du Bref et même celle du Long, — c’est Pépin le Hâbleur. Ce Pépin a gagné ses éperons de chevalier en guerroyant contre tous les démagogues, manans, Sarrazins et païens qui refusaient d’ouvrir les yeux à la lumière de la vraie foi napoléonienne. Leur plaçant la dague sur la gorge, le sire Pépin les a tous forcés successivement à confesser que le prince Louis Bonaparte est le plus beau et le plus accompli de tous les présidons de la terre, et leur mettant la plume à la main il les a contraints, à l’aide d’une foule de beaux discours et d’un genou fortement appuyé sur le creux de l’estomac, à si gner la pétition en faveur de la prorogation des pouvoirs du prince en question. Le sire Pépin a déployé dans cette campagne une telle éloquence, que le prince lui a octroyé la per mission de transformer son nom de le Hatleur, qui ne signifiait absolument rien, en celui de le Hâbleur. — il y a joint des armes parlantes : — une bouche ouverte sur champ d’azur. Ce n'est pas tout, le prince Bonaparte a promis au sire Pépin qu’il serait admis, comme champion de l’Elysée, dans le premier grand tournoi électoral qui aurait lieu....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • carlier
  • terre-neuve
  • pepin
  • long
  • paris