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Le Charivari, 12 octobre 1870

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Le Charivari
12 octobre 1870


Extrait du journal

Plus nous avançons, plus la situation se dessine favorablement pour la défense. La dépêche reçue de M. Gambetta atteste que la pro vince acclame chaleureusement la République. Comment en pourrait-il être autrement ? Ceux-là qui ont prodigué sans compter des millions de oui au ci-devant empire, doivent être les premiers à s’indigner contre eux-mêmes et à comprendre la faute qu’ils ont commise. L’expérience du despotisme a été trop terriblement concluante pour que la province ne se rallie pas à la république. Que lui avait-il promis, en effet, ce despotisme? Il lui avait promis la prospérité publique. Regardez les ruines amoncelées, regardez le gouffre du déficit encore béant; regardez les dilapidations de ceux qui mettaient la France en coupe réglée. L’empire avait promis encore la paix et l’ordre. Pauvre France I Pour la paix, Sedan se charge de répondre ; quant à l’ordre, vois tes provinces envahies, saccagées, pillées. Il faudra trente ans pour effacer la trace des Bona parte. Comment s’étonner qu’après tout cela la province salue la république comme une délivrance? ' Comment admettre davantage les craintes de réaction...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
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