Extrait du journal

Cette insinuation est démentie par la circulaire ellemême. Faisant allusion à des promesses impossibles et irréalisables d’économies budgétaires que l’un des candidats faisait miroiter aux yeux des électeurs, M. le préfet des Côtes-du-Nord s’était borné à dire que « le jour où seront abolis les impôts sur le sel, sur les cidres, les alcools, les tabacs, etc., il se fera dans le budget un déficit de 5 à 600 millions qu’il faudra retrouver et prendre ailleurs, » et « que demander l’abolition d’impôts, c’est demander également la réduction des dépenses et des travaux utiles. « Que diriez-vous », ajoutaitil, « si, à la suite de l’élection, et pour vous suivre dans la voie fatale où l’on veut vous entraîner, les travaux étaient arrêtés sur vos routes et vos chemins ; si les subventions de l’Etat étaient supprimées à vos écoles, à vos églises et surtout à ce chemin de fer qui va bientôt traverser votre canton, et qui alors ne serait pas exécuté? C’est là ce que signifiera votre vote... »...