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Le Charivari, 16 mai 1845

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Le Charivari
16 mai 1845


Extrait du journal

Si l’agriculteur est tracassier, mécontent, jaloux, que dirons-nous de l’agriculture ? L’histoire de cet art que Virgile célébra|dans les Géorgiques en vers suaves et charmans n’est qu’une longue série de fautes et d’erreurs, nous ne voulons pas dire de crimes : les paisibles agriculteurs nous tueraient à coups de fourche. Représentée par des congrès agricoles, l'agricul ture a toujours essayé d'entraver tous les progrès. Quand le tabac parut, un congrès agricole décida que cette plante était un poison ! Le café poison, la pomme fie terre poison. Le con grès agricole que nous possédons en ce moment n’a pas déclaré tout à fait que le sésame était un poison, mais il a proclamé qu’il ruinait la terre. Au tre système de poison. Règle générale, l’agriculture se plaint toujours. Le roi des Français viendrait lui-même ensemencer chaque année la plaine Saint-Denis, suivant l’usage chinois, que l'agriculture trouverait qu’elle n’est pas assez honorée. Cette année, l’agriculture demande qu’on crée pour elle un ministère spécial. Elle ne saurait se contenter de la moitié d’un ministère. Dans ses deux dernières séances, le congrès a dé...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
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