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Le Charivari, 20 septembre 1836

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Le Charivari
20 septembre 1836


Extrait du journal

LA POLICE RISQUE DE FAIRE MOURIR DE PEUR CEUX QU’ELLE SAUVE DES COMPLOTS. Dans les ténèbres, il faut être bien adroit et bien clairvoyant pour distinguer les patrouilles grises des bandes de malfaiteurs nocturnes. C’est à s’y méprendre ; rien n’est hideux comme la police en bourgeois. Actuellement, les rues de Paris ressemblent, pendant la nuit, aux routes de certains petits États d’Italie, sur les quelles les sbires et les voleurs sont vêtus de la rcme manière; de telle sorte qu’on ne sait jamais si l’on va être dévalisé ou pro tégé, absolument comme dans un secrétariat-général. Quand il ne s’agit que de quelques bourgeois atardés, l’afiaire est de peu d’importance et mérite à peine quelqu’altention. Par le temps qui court, les bourgeois sont trop heureux lorsqu’ils en sont quittes pour la peur. Mais la police risque de semer la terreur dans les régions les plus élevées ; elle a récemment manqué de frapper de panique toute une carrossée royale. La livrée a blêmi ; les chevaux ont pris le mors aux dents. C’est l’effet d’un zèle poussé jusqu’à l’hor rible. Les voilures de la cour sc rendaient à Paris pour y chercher un ministre de la guerre cl un ministre du commerce. On avait tra...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • poirson
  • fonds
  • etranger
  • laffitte
  • gisquet
  • fulchiron
  • bayard
  • sylvestre
  • paris
  • italie
  • neuilly