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Le Charivari, 21 septembre 1855

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Le Charivari
21 septembre 1855


Extrait du journal

C’est dans les idoles de Brahma, de Wishnou et de la déesse Sicka que je triomphe. On en peut voir en bois, en marbre, en jaspe ou en fer, dans mes ateliers de la Cité, à Londres, qui sont de véritables chefs-d’œuvre. Depuis vingt ans que ma maison existe, je reçois de fréquentes commandes des bonzes et des fakirs. Les trois quarts des idoles qui excitent la curiosité du touriste européen dans les pagodes de l’Inde sont sorties de mes ateliers. Le célèbre voyageur Barthe, mon compatriote, parvint à s’emparer d’une des petites idoles de la grande pagode de Jaggernaulh et la rapporta en Angleterre comme un échantillon intéressant de l’art indien. J’eus l’occasion de la voir; je l’avais sculptée de mes propres mains, elle portait encore ma marque de fabrique. Je ne voulus pas détromper lejdocteur Barthe et lui ravir une illusion qu’il était allé chercher si loin....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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