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Le Charivari, 23 décembre 1847

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Le Charivari
23 décembre 1847


Extrait du journal

naire, le besoin d’apaiser ces estomacs révoltés, vous n’avez pas besoin de vous harceler l’imagination à inventer une friandise inédite. Vous savez que ce qu’il peut y avoir de mieux, de plus agréable pour vous convives, c’est tout simplement d’enlever de dessus la nappe législative un de vos propres... je veux dire de vos malpropres plats. En d’autres termes, il ne s’agit que de défaire une des lois que vous avez faites, et le public est en chanté. N’est-ce pas incontestablement plus facile et plus commode que*de se tourmenter à élaborer d’excel lentes lois, qu’il faudrait accompagner d’autres de même qualité ? Les habiles gàte-sauces du Vingt-Neuf-Octobre ont parfaitement compris les avantages du parti pris de gargoterie en matière de législation. Et après s’en être donné tout à leur aise en nous servant les plus pitoyables ragoûts, maintenant qu’on réclame de toute part des réformes, il leur suffit d’offrir d’a broger une loi qu’ils ont commise eux-mêmes en 1814, relativement aux patentes. En biffant ainsi une à une toutes les lois de leur fabrique, ils pourront faire durer la satisfaction publique pendant des an nées. Encore une fois, ce système est incontestablement le plus commode de tous: mais il n’est pas neuf. C’est renouvelé de ce chirurgien espagnol qui estro piait les gens afin de recueillir plus tard leurs béné dictions cn leur apposant ses emplâtres....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • camoin
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