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Le Charivari, 24 décembre 1846

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Le Charivari
24 décembre 1846


Extrait du journal

la Gazette du Berry, journal légitimiste. Depuis lors nous avons vu le ministère abandonner M. Ma ter devant les électeurs, et même devant la chambre où il n’a pas tenu à lui de faire casser l’élection de cet honorable; naturellement le Journal du Cher s’est aussi tourné contre M. Mater, et ce magistrat irréprochable s’est dit in petto : a Eu voici un à qui je promets une chopine de mon tonneau. » Et de fait, altéré de vengeance, M. Mater a si bien fait que le Journal du Cher a cessé, cette an née, d’étre désigné pour les annonces. On ne les a pas données à la Gazette ou Berry ; mais on a choisi unepetitc remlle spéciale, créée quelques jours auparavant et qui, certes, a beaucoup moins d’a bonnés que le Journal du Cher, bien que ce papier public en ait fort peu. M. Mater a donc trouvé mo yen de faire vider au malheureux journal la coupe jusqu’à la lie. 11 faut entendre les beaux cris que pousse cette feuille départementale. « La loi des annonces n’a pas été faite pour venger les injures privées de tel ou tel magistrat; s’en servir pour châtier la part qu’un journal a prise à la lutte électorale, c’est vouloir enlever à la presse toute indépendance... la loi ainsi exécutée est une œuvre d’arbitraire, d’oppres sion, etc.i» Allez, allez donc, messieurs! c’est ce que nous avons crié nous- même par dessus les toits des palais de justice. Nous trouvons que vous parlez bien aujourd’hui, car vous répétez exactement nos paroles. Il est fâcheux seulement que vous n’ayez accusé le bâton que lorsqu’il est tombé sur votre échine personnelle. Qui se sert de l’épée périt par l’épée, dit l’Evan gile. Enguerrand deMarigny inventa Montfaucon et y fut lui-même pendu. C’est égal ; nous ne retirons point pour cela nos protestations, et quand vous murmurez après avoir comprisquc cette loi, dangereuse pour nous,ledevient aussi pour vous-mêmes, vous nous trouverez prêts à faire chorus. La loi des aunonces viendrait à profiter exclusivement aux nôtres que nous la blâmerions avec la même vigueur, car le monopole, pour nous appartenir, n’en serait ni moins fâcheux, ni moins détestable. Ce n’est pas l’intérêt d’un parti que nous soutenons dans cette question, de la magistrature et rindépeudani^fôdaj^résse; qui est l’intérêt de tous les par ' cieté elle-même....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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