Extrait du journal
Rhangabés du Péloponèse et de l’Attique ne parvien dront pas à diminuer l’importance. Une entente nécessaire. Quelques actionnaires de l’immobilière ont intenté un procès aux anciens administrateurs de cette com pagnie. M. de Germiny avait demandé le renvoi des plaidoiries après la réunion générale des actionnaires. Refus du tribunal ; appel de M. de Germiny ; réforma tion par la cour de la sentence des premiers juges, et fixation d’un délai de deux mois. L’affaire ne viendra donc que vers la fin du mois de mars. D’ici là le Crédit mobilier et l’immobilière auront eu leur assemblée, et, il faut l’espérer, on aura trouvé le moyen de s’enten dre. Cette entente ne peut avoir lieu que si on se pré sente devant l’assemblée avec un projet définitif de fusion. Il ne s’agit pas de dire aux actionnaires : Les anciens administrateurs ont généreusement fait don de 36 mil lions aux deux sociétés ; empochons-les, et que tout soit dit. Non : cette somme doit servir à tirer les deux sociétés de l’état précaire où elles se trouvent. Elle est plus que suffisante pour cela; il faut qu’elles re naissent à la vie, et que dans un bref délai les action naires apprennent qu’ils ont un dividende quelconque à toucher. Un arrangement définitif peut seul amener ce résul tat. Que M. de Germiny se hâte donc d’activer son œuvre de réparation en apportant un projet définitif à l’assemblée de l’immobilière : l’opinion publique lui en saura gré. Correspondance npiritiste. J’ai trouvé ce matin sur mon bureau la lettre sui vante, qui y a été déposée évidemment par quelque esprit frappeur : A Monsieur Castorine, rédacteur financier du Charivari. Monsieur, En voyant paraître de nouveau le National, ce jour nal auquel notre nom est attaché, nous n’avons pu nous défendre d’un vif mouvement de joie. Nous apprenons aujourd’hui que notre pavillon va couvrir une marchandise qui n’a rien de commun avec la politique. 11 parait qu’un groupe de spéculateurs connu sous le nom de syndicat des francs-juges a voulu, à l’exem ple de M. Mirés, avoir un journal pour bousculer les gens qui lui résistent, attaquer les affaires des autres et défendre les siennes. Comme il n’y avait pas de journal à vendre sur le marché, les francs-juges en ont fondé un à cinq centimes le numéro, et ils lui ont donné le titre du journal qui dans le temps a le plus hautement protesté contre la presse à 40 francs. Les francs-juges, nous dit-on, sont fort riches: ils ont un million, deux millions, s’il le faut, à mettre au service de leur feuille ; que leur importe de perdre 500 ou 600 mille francs par an avec leur journal si, grâce à lui, ils font avaler au public toutes sortes d’af faires. j£; Mais ce trafic ne nous regarde pas : tout ce que nous voulons dire, c’est que pour s’y livrer il n’était nulle ment besoin de prendre le nom d’un journal mort au champ d’honneur, et qui de loin ou de près n’a jamais été mêlé à aucune spéculation. Recevez, Monsieur, l’assurance de notre considéra tion distinguée....
À propos
Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.
En savoir plus Données de classification - de germiny
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