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Le Charivari, 27 août 1845

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Le Charivari
27 août 1845


Extrait du journal

ils avaient écrit : Vivre en travaillant ou mourir eu combattant. On leur dit alors qu’ils troublaient la paix publique et violaient les lois. On sait comment on les dispersa. Ce second acte de la trilogie eut lieu dans les rues et sur les places. Nous les voyons maintenant — cette fois encore pour avoir, sinon du travail, du moins un salaire convenable — accusés d’être des perturbateurs et condamnés comme tels à des peines exorbitantes. Ce troisième acte de la trilogie se joue à la police correctionnelle. Nous ne prétendons pas récriminer contre un résuli tat que nous nous bornons à déplorer; mais nous voudrions bien que la législature pût enfin se péné trer de cette vérité: que s’il est des lois bonnes pour punir le mal, les meilleures sont celles qui le gué rissent. A cette heure que M. Fulchiron, fils d’un ouvrier de Lyon, est parvenu à la pairie, nous l’invitons à porter ses regards dans la salle de la police correc tionnelle pour y mûrir l’idée d’une proposition à cc sujet pendant la session prochaine. N’est-il pas natu rel que la révolution profite un peu à ceux qui l’ont faite? Les ouvriers ne demandent pas sans doute à être pairs — et c’est peut-être à cause de cela que M. l’avocat du roi les a signalés comme fort intelligens ; —mais serait-il plus difficile, sous le Système actuel, d’obtenir, quand on travaille pour vivre, un juste salaire, que des pensions, des titres et des honneurs quand on peut vivre sans travailler !...

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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