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Le Charivari, 27 mai 1833

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Le Charivari
27 mai 1833


Extrait du journal

Mon village, du reste, était un petit Eldorado. La commune était fort opulente. Ses propriétés publiques consistaient en une montagne où il ne vient que des chardons, une forêt de deux cent cinquante arbres, un champ de pommes de terre, un pré, une chaumière et un ruisseau. C'est tout ce qu'il faut pour être heureux, d'après M. de Florian. Ses monumens se composaient d'une croix de bois, d'une grange qui sert de maison commune, d'une fontaine, d'un rocher qui fait l'admiration des connaisseurs, d'une borne d'un pont, d'un jeu de quilles, d'une auge en pierre pour l'abreuvage des quadrupèdes et du buste de l'un des sept sages de la Grèce, qu'un colporteur lui vendit dans le temps pour le portrait de Louis-Philippe. C'était un grand fripon 1 Ses principaux fonctionnaires sont un maire qui n'y est jamais, un adjoint qui est toujours absent, et un greffier qui n'y est pas souvent. C'est le maître d'école qui dirige ordinairement le vaisseau de l'endroit....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
  • dubois
  • paris
  • grèce
  • france