Extrait du journal

pantins incapables de faire un mouvement en avant ou en arrière sans qu’une main tire la ficelle. La main, s’appelle, pour la Turquie : France, Angleterre ou Au triche. Pour la Grèce : Russie et Prusse. Si donc un conflit a soudain éclaté, conflit Que l’on n’attendait pas et qu’on devait attendre l’initiative ne peut en être attribuée ni à Constanti nople ni à Athènes. Mais à qui donc? Voilà l’interrogation piquante. Voilà le secret qui tient en éveil notre curiosité. Qui a un intérêt direct en ce moment à brouiller les cartes de l’Europe? Qui désire la guerre en bénissant la paix ? Qui ? Si une somnambule extra-lucide se croit capable de résoudre le problème, qu’elle se présente hardiment dans nos bureaux, une récompense exagérée paiera ses révélations. Quant à admettre que la Turquie ait lancé ce brulo de son propre mouvement, non. Pour faire un coup de tête, il faut avoir une tête. Eh bien ? pas contens du tout les monarchistes es pagnols. Le triomphe des républicains s’accentue. Dans dix-sept capitales de provinces leurs listes ont remporté une victoire complète. Les journaux réactionnaires n’en reviennent pas. Comment, voilà un peuple que la monarchie a ruiné, démoralisé, encapuciné, énervé, et ce peuple ne vou drait plus de la monarchie. Oh ! la noire ingratitude ! Fi ! messieurs les Espagnols ! Le Siècle fait remarquer, comme nous l’avons fait nous-mêmes, que le gouvernement, en ne procédant pas aux élections partielles dans les Bouches-duRhône, l’Aube, l’Aveyron et la Somme, fait le plus explicite des aveux. Il redoute le succès quasi certain des candidats de l’opposition. Souffler n’est pas jouer. On annonce que la reine d’Espagne a résolu de confier l’éducation de son fils... aux jésuites. Rien appris ! Rien oublié ! Pierre Véron. LES FAITS ACCOMPLIS...