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Le Charivari, 30 août 1845

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Le Charivari
30 août 1845


Extrait du journal

LES DEUX VOITURES. C'est le soir. Onze heures sonnent, le vent souille de gros nuages bleus qui interceptent la clarté pâle de la lune rousse, dans la rue Blanche, habitée par le prince Djelma. Un fiacre monte cette rue, momen tanément sombre. Ce fiacre, qui confient un gros italien, s’arrête devant une petite porte d’où sort un homme de taille moyenne. ' Les deux hommes causent en italien. L’un est un évêque, l’autre un étrangleur de l’Inde. Vous savez le proverbe : Un chien regarde bien un évêque. Mais ce qui vous surprendra peut-être, c’est que l’évêque brise un crucifix, en donne la moitié à son ami l'é trangleur, et lui recommande d'agir, dans le cas où il lui renverrait l’autre moitié... « Ce qu’on m’ordonne, je le fais... Bohwanie me regarde. — Bien, mon ami, vous êtes fanatique de votre Dieu... C’est très bien ! Dans une époque d'indiffé rence en matière de religion, cette ardente foi vous fait le plus grand honneur, continuez, vous avez mon estime. Durant le cours de cette édifiante conversation un autre véhicule s’était arrêté à la même porte, ce lui-ci n’était pas un char numéroté, les chevaux, la livrée et surtout le physique du cocher ne pouvaient appartenir qu’à un grand seigneur....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
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