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Le Charivari, 30 décembre 1847

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Le Charivari
30 décembre 1847


Extrait du journal

^^es ministres ont inséré dans le discours de couronne un petit membre de phrase C^l^Jqui a paru très susceptible de blesser les gens qui le sont le moins. Suivant l’avant-dernière phrase du dernier para graphe, les 439 députés sont, aux yeux du pouvoir, divisés en trois catégories : 1° Les Ennemis, 2° Les aveugles, 3° Les bornes. Tout ce qui n’est pas borne, c’est-à-dire tout ce qui a assisté aux banquets réformistes, est donc né cessairement ennemi ou aveugle : les honorables sont libres de se ranger dans celle de ces dernières catégories qui leur fera le plus de plaisir. Il faut avouer que le ministère est bien absolu. Il tranche son parlement en trois parts, ni plus ni moins ; il faut absolument se ranger sous l’une des trois bannières suivantes : l’oriflamme des bornes, l’étendard des ennemis ou le guidon des aveugles. Les yeux timides n’ont pas même la ressource de se faufiler dans les rangs modestes des myopes. Dans la salle des conférences, les deux catégories, justement irritées, se livraient sur le compte de M. Guizot aux réflexions les plus désagréables. Les aveu gles déblatéraient comme des ennemis ; les enne mis criaient comme des aveugles....

À propos

Fondé par Charles Philipon en 1832, Le Charivari fut le premier quotidien satirique illustré au monde. Régulièrement poursuivi pour sa critique de Louis-Philippe, le journal disparaît néanmoins bien plus tard, en 1937.

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Données de classification
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