Extrait du journal

Cette lettre n’est autre chose que l’article de M. Veuillot revu et considérablement augmenté. Son importance tient surtout à ce qu’on ne peut la considérer autrement que comme un manifeste de l’épiscopat français contre la révolution française de 89. Ce sont ses principes qui sont mis en cause, combattus, anathématisés ouvertement. Le droit moderne de la France est nié au nom « des livres saints » et le droit divin des princes est affirmé plus audacieusement qu’il ne le fut jamais, même sous la restauration. Ces « vérités éternelles » ne‘sont pas vraies seulement pour l’Italie, elles le sont aussi pour la France, et il nous faudra bien en subir l’application lorsque M. Dupanloup avec ses « cinq cents évêques » aura restauré le pouvoir temporel à Rome. Qui aurait cru pourtant qu’il y eût dans M. Dupanloup l’étoffe d’un Gédéon? Mais M. Veuillot a annoncé que le XIXe siècle était destiné à voir les choses les plus extraordinaires, ainsi il faut s’attendre à tout....