Extrait du journal

I.a presse du château attaque la proposition de M. de ltémilly avec îles arguments fort enibarassans peut-être pour les habiles du parti ministériel, mais fort peu concluons contre la proposition elle-même. Entre toutes les causes de corruption parlementaire, M. de Rémilly s’adresse a la plus imminente : on lui objecte que cet abus déraciné, il en restera bien d'autres et de bien graves aussi. Vraiment nous le croyons ; et il y a longtemps que nous avons entrevu et signalé ces abus dont J existence est aujourd’hui attestée par le plus éclairé des témoins, par le plus ancien et le plus intime confident des pratiques corruptrices du pouvoir. L’objection vient du ./oiimal îles Débals. Interdire aux députes, dit-il, d’accepter des fonctions publiques, ce n’est pas leur interdire de solliciter pour autrui. Vous aurez moins de députés fonctionnaires, vous aurez autant de députés solliciteurs, de courtiers (le places. X 011s n’aurez plus d’avocats ambitieux, aspirant aux emplois supérieurs ; vous aurez des négocions qui peuvent faire des affaires avec le gouvernement, des banquiers qui peuvent faire telle entre; prise industrielle, dont les bénéfices sont énormes, se réalisent vite et ne sont point exposés au contrôle de la publicité. Ce n’est pas tout : si I avancement est interdit aux députés fonctionnaires, vous n’aurez dans la chambre que des fonctionnaires sans ambition, partant sans mérite. Aveu inouï, dénonciation formelle contre les fonctionnaires capables qui, selon h? Journal des Débats, 11accepteraient pas la députation s'ils ne pouvaient s’en faire; un moyen d’avancement. toila qui est bien avéré ; on avoue aujourd’hui avec une franchise...