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Le Commerce, 5 avril 1840

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Le Commerce
5 avril 1840


Extrait du journal

l,a'réforme avec quelque modération, quelque timidité qu’elle se présente, est décidément le cauchemar du ministère et de la gauche ministérielle. Rien de scandaleux ou de brutal comme les moyens employés par la presse dirigée souverainement par M. Thicrs pour décourager, effrayer, ou tromper les partisans de la proposition Rémilly. Les journaux attachés, pour ainsi dire, plus intimement à la personne de M. le président du cons, donnent l’exemple de la discussion la plus exagérée. SI. de Rémilly, dont nous n’avons pas les idées politiques , mais qui, après tout, s’est toujours montré honorable et sincère, est traité par eux en termes qui doivent faire rougir M. Thiers, s’il a quelque pudeur. L'un de ces journaux s’évertue à trouver dans le maire de Versailles la doublure de M. Cottu, l’autre engage la chambre à ne pas se déranger pour discuter la pensée du premier venu, et représente M. de Rémilly comme s'étant grisé de son idée de réforme. Telles sont la déférence et la convenance avec lesquelles un prétendu ministre parlementaire traite les droits du parlament. Aussi la polémique que M. Thiers inspire et dirige depuis huit jours...

À propos

Le Commerce fut un quotidien économique ayant paru sous la Monarchie de Juillet concomitamment à l’essor en France d’une moyenne bourgeoisie marchande. Fondé six ans après la Révolution de Juillet qui poussa Louis-Philippe d’Orléans sur le trône, le journal fut racheté un an après par le dramaturge Eugène de Lamerlière qui en fut le directeur de publication entre 1837 et 1840. Économique, politique et littéraire, il suivait l’actualité de la France sous Guizot notamment.

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